Qu’il s’agisse de dépenses coûteuses ou de perte de contrôle, plusieurs idées fausses sur la participation citoyenne empêchent encore aujourd’hui les collectivités locales d’exploiter pleinement le potentiel de la démocratie participative. Dans cet article, nous examinerons cinq des mythes les plus courants et expliquerons pourquoi ils sont faux.
Nos villes sont de plus en plus connectées, mais la participation en ligne des citoyens n’augmente pas toujours à la même vitesse. Quels sont les principaux freins et comment les outils numériques peuvent-ils aider ?
Ces dernières années, la manière de gouverner a évolué, passant d’une gouvernance descendante à une gouvernance plus horizontale. Cette nouvelle approche appelle toutes les parties prenantes d’un projet public à prendre part à sa mise en oeuvre. Par exemple, pour consulter l’opinion de leurs citoyens, les villes ont recours à des initiatives d’engagement citoyen. L’engagement repose sur l’idée que les citoyens devraient être plus impliqués dans les décisions politiques qui les affectent directement. Cependant, il est important de faire la distinction entre engagement et participation.
En tant que co-fondatrice de CitizenLab, directrice commerciale et ancienne responsable du service clients, Aline Muylaert a une grande expérience de la collaboration avec les collectivités locales, pour développer et mettre en œuvre des actions de participation citoyenne réussies. Nous avons interrogé Aline sur l’importance de l’ambition et du soutien des élus et dirigeants dans la mise en place d’une culture de la participation citoyenne dans une collectivité.
Ces dernières années, les citoyens du monde entier ont exprimé le besoin et un désir croissant d’être directement impliqués dans les décisions locales. Ainsi, la participation citoyenne est devenue un sujet crucial pour les collectivités locales. Non seulement parce qu’elle contribue au sentiment d’implication inhérent à tout système démocratique, mais aussi parce qu’elle aide les administrations à définir les priorités de leurs collectivités, à prendre des décisions plus pertinentes et à accroître l’adhésion de leurs administrés.
Quand il s’agit de la participation citoyenne, la plupart des collectivités locales craignent les coûts qui lui sont associés. Les projets à grande échelle impliquant des milliers de personnes doivent être incroyablement coûteux, non ? Eh bien… pas toujours. Une plateforme de participation citoyenne en ligne peut réduire considérablement le coût de la participation. Examinons de plus près cet investissement et le retour que vous pouvez en tirer.
Sondage, recueil d’idées, budget participatif… les options pour consulter ses citoyens sont nombreuses. Une enquête de terrain n’apportera pas le même type de réponses et n’atteindra pas le même public qu’un budget participatif ou qu’un simple vote – il est donc crucial de bien choisir l’option la plus adaptée à ses objectifs. Voici une liste des principaux modes de consultation pour augmenter l’engagement citoyen !
L’époque de la gouvernance descendante touche à sa fin. La volonté de transparence augmente, et les changements venus de la société civile sont de plus en plus nombreux. Avec l’écho offert par les réseaux sociaux, les pétitions et autres initiatives publiques peuvent désormais rapidement obtenir un appui considérable et s’inviter ainsi à la table des gouvernements. L’intégration de ces processus dans les gouvernements locaux a le pouvoir de changer les démocraties.
La place centrale d’un village est un espace incontournable pour la plupart de ses habitants et peut déchainer des passions quand il s’agit de la rénover. Pour viser juste et renforcer l’acceptabilité de leurs projets, certaines communes mettent en place des consultations citoyennes en ligne. Elles peuvent ainsi connaître en détail les usages et les attentes de leurs concitoyens, et co-construire des espaces publics qui conviennent au plus grand nombre.
Les réunions publiques sont depuis longtemps le principal outil de participation citoyenne des collectivités locales. Méthode de participation éprouvée, ces réunions en personne offrent un espace de discussion encadré permettant aux citoyens d’exprimer leurs opinions directement à leurs représentants élus. Mais elles sont loin d’être parfaites. En réalité, elles peuvent même être assez excluantes et fausser le point de vue des représentants sur ce qui intéresse véritablement les habitants (et pas seulement les dix voix les plus fortes dans la salle). En complétant ces réunions par la participation citoyenne en ligne, les collectivités locales constatent une multiplication par 12 de la participation des habitants, y compris celle des groupes les moins entendus habituellement. Dans notre monde de plus en plus connecté, et alors que les responsables publics cherchent à toucher un public large et représentatif, les réunions publiques ne permettent tout simplement plus d’atteindre le niveau de participation et de représentation équitable nécessaire à la mise en place d’un véritable processus démocratique.
Le mouvement citoyen YouthForClimate s’est associé à Go Vocal pour recueillir et analyser les idées citoyennes sur le climat. Voici ce que nous avons appris en accompagnant les organisateurs dans l’élaboration de leurs 15 priorités clefs.
La baisse du niveau de participation politique des jeunes constitue un défi pour de nombreuses démocraties. Les jeunes semblent avoir des niveaux d’engagement politique plus faibles lorsqu’il s’agit de participer à des activités politiques traditionnelles telles que le vote et l’adhésion à des partis. Alors que devez-vous faire pour que les jeunes participent à vos projets de participation citoyenne ?
Les assemblées citoyennes sont aussi anciennes que la démocratie elle-même. Après plusieurs siècles d’oubli, elles connaissent actuellement un fort regain de popularité : plusieurs exemples récents ont montré qu’elles peuvent apaiser le débat public, trouver des solutions à des débats épineux et augmenter la confiance des citoyens envers les institutions. Effet de mode, ou changement de fond ?
La participation est un immense atout pour les collectivités territoriales. En associant les citoyens à la prise de décision, elle permet de renforcer la transparence des gouvernements locaux et de faire émerger des solutions innovantes et adaptées à la réalité du terrain. Malgré ces bénéfices, l’engagement citoyen rencontre encore des réticences à l’intérieur des administrations: “trop cher”, “trop compliqué”, “trop incertain”…
Que ce soit pour le lancement d’un projet, pour un projet en cours ou pour le bilan d’un projet, un plan de communication solide contribuera à la réussite de votre démarche. Dans cet article, nous abordons les cinq principes de base d’un bon plan de communication pour vos projets de participation citoyenne. Si une bonne communication peut accroître la participation, nous savons que le temps et les ressources allouées sont limitées. Mais contrairement à ce que vous pourriez craindre, une stratégie de communication efficace pour les projets de participation citoyenne ne nécessite pas un budget énorme, et même une petite équipe motivée peut obtenir d’excellents résultats. Vous verrez qu’il suffit d’un peu de préparation, de planification et de créativité !
Les collectivités locales sont souvent amenées à prendre des décisions difficiles en matière de planification politique. Cependant, prendre ces décisions à huis clos, n’est pas une bonne solution. Une meilleure alternative serait de se tourner vers les citoyens et utiliser les données recueillies en temps réel. Une plateforme numérique de participation citoyenne vous permettra d’obtenir davantage de données, d’accélérer leur traitement et d’en extraire plus facilement des informations exploitables.
Pour que votre démarche de participation citoyenne porte ses fruits, il vous faut l’adhésion totale et le soutien pérenne de tous les niveaux de la collectivité, à commencer par votre administration et, à terme, vos habitants. Pour ce faire, vous devez faire grandir une véritable culture de l’engagement dans votre commune. Cela n’a rien de compliqué et, à long terme, cela vous fera gagner du temps, de l’argent et de la sérénité. Remis au gouvernement en février 2022, le rapport Bernasconi souligne une “récession démocratique” en France, notamment marquée par un progrès de l’abstention aux élections, une volatilité accrue de l’électorat et la chute du nombre d’adhérents aux partis politiques. Pour un meilleur fonctionnement du système démocratique, le rapport propose la mise en place de dispositifs participatifs et délibératifs. Au niveau local, la participation citoyenne permet de rendre nos collectivités plus démocratiques et inclusives. Alors, n’attendez plus : développez une culture de l’engagement dans votre ville !
Les réseaux sociaux sont souvent le premier réflexe de nombreux responsables publics pour communiquer avec le grand public. Ils sont faciles d’accès, largement utilisés et sont souvent le premier endroit où les gens vont pour partager leurs opinions sur des questions ou des sujets d’actualité dans leurs collectivités. En effet, selon TechCrunch, 62 % des adultes s’informent sur les réseaux sociaux de nos jours. Mais lorsqu’il s’agit d’une réelle participation citoyenne constructive, surtout si elle vise à l’élaboration de politiques inclusives et équitables, les réseaux sociaux n’offrent pas la modération, la sécurité et l’espace de délibération nécessaires pour véritablement éclairer les décisions des décideurs publics.
Que ce soit pour l’aménagement de nouvelles infrastructures à Saint-Quentin ou pour recueillir des avis sur les trottinettes électriques à Bourgoin-Jallieu, les enquêtes sont utilisées sur toutes nos plateformes pour sonder l’opinion des citoyens locaux sur des sujets spécifiques. Les enquêtes et les sondages sont faciles à mettre en place et offrent aux citoyens un moyen simple de s’exprimer sur des sujets publics, ce qui explique leur popularité en tant que méthode de participation citoyenne. Pourtant, ils ne font qu’effleurer la surface de ce que la participation citoyenne peut réellement apporter. Examinons ensemble les principaux atouts et limites de ces enquêtes.